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le phalanstère de Bulder

le phalanstère de Bulder
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21 septembre 2013

harmonie du soir 2.0

Aucun danger.

Aussi longtemps que je le dis, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

Rien qui vaille que l’on éteigne la mèche que tu viens d’allumer.

Aucun danger

tant que je suis ici à te rappeler qu’il n’y a rien au bout de la mèche.
Un autre que moi te l’a dit, la tête dans le canon.

Aucun danger.
Dis le autour de toi.
Qu’ils viennent voir ton bonheur.
Il y a de la place dans la tranchée. Les allumettes je les donne.

Aucun danger.
La mèche brûle si lentement qu’on ne la voit pas cheminer.
Tu peux dormir tranquille avec les tiens, dans la tranchée.

S’il y a danger
je vous réveille.
Rappelez vous qu’Il n’y a rien au bout de la mèche.

Et quand bien même, il n’y a personne de l’autre côté.

Aucun danger:
C’est écrit sur ce papier.
Mettez le sur votre cœur, bien plié.
Souvenez vous qu’il n’y a rien…
Plus rien...
ni personne.

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1 janvier 2013

Mondulation basse fréquence

Nous tournons  depuis toujours et tout tourne autour de nous.  Des galaxies aux électrons tout tend à maintenir son intégrité par un jeu de forces insondables. La rotondité est ce qui nous retient et pourtant il nous semble que rien ne tourne rond sur cette terre.

Pour cause, l’homme s’est forgé une conscience  qui l’a mis face à sa propre mort et l’échéance trop brève de son baiser fatal. Pour conjurer l’angoisse du vide qui sépare la naissance de sa mort, il inventa le temps qui balise son chemin suivant la course d’une flèche parfaitement rectiligne. La ligne droite lui a donné le goût des raccourcis ; aller plus vite, multiplier les expériences, accumuler des références,  engranger, thésauriser jusqu’à son dernier souffle. Vivre, vivre, à pleines dents. Mais la ligne droite est souvent le plus long chemin entre un point et un autre car elle crée un court-circuit dans l’harmonie du monde.

Ce jour, nous pouvons compter un tour de plus autour de notre astre. Prenons conscience que nous devons  tourner pour éviter un désastre. J’entend par là écouter,discuter, concéder,faire bon ménage sans pour autant manquer de courage, s’enrôler dans les sphères du possible et les faire vibrer à l’unisson.

A tous aller dans la même direction et sans interactions, nous sommes comme des faisceaux de particules convergeant à la vitesse de la lumière vers un point unique et funeste. Or si nous avons survécu jusqu’ici  c’est grâce à l’interdépendance que nous entretenons. Nous sommes« l’humanité », une entité constituée de cellules spécialisées dont les particules galvanisées par les frictions forment une onde. Alors ondulons, tissons des liens, ralentissons, redonnons au temps sa vraie valeur car même si l’un de nous meurt, tout peut encore continuer.

18 décembre 2012

Symétrie m'était comptée

Heureux rescapé de l’apocalypse annoncée ce 12 décembre 2012, j’apprends à mon grand désespoir qu’une autre fin du monde est prévue pour  le 21 du même mois. Je vais devoir refaire mes valises. Tout le monde en parle mais personne ne semble s’affoler,  je me sens bien seul.  J’ai comme l’impression que nous avons reçu un préavis d’expulsion et que tout le monde continue à égrainer tranquillement sa routine en attendant les huissiers.   Il va y avoir des pleurs et des grincements dedans, dehors, partout, ça va être horrible ! Les Mayas, dont la probité n’est plus à démontrer, l’ont prédit. Cette date est la dernière qu’ils aient inscrit sur leurs tablettes.

Des plaisantins racontent que le scribe n’aurait pas pu finir son travail car il serait  décédé des suites d’un a.b.c  ou d’un coup de H mal placé. D’autres malins pensent qu’en prenant conscience de l’infinité du temps, les mayas ( qui n’avaient pas trop de goût pour l’inachevé) auraient préféré utiliser la terre cuite pour faire des briques, des pots de chambre et des ballons : des choses utiles en somme, pour le plaisir du plus grand nombre...Populisme !

 A tous les incrédules je dis : méfiez-vous de la magie des nombres ! Faites le constat par vous-même. Le 12 n’est pas anodin. Le 1 et le 2 mènent au 3, les 3 points du triangle symbole de Dieu. Le 21 ne l’est pas moins. Le 2 et le 1 mènent au 0, symbole du néant, du plus rien du tout, de la fin. C’est logique et la démarche n’est pas loin d’être scientifique.

Méfiez-vous aussi de la géométrie. 12 et 21 sont symétriques, comme deux pages d’un livre d’Histoire sur le point de se refermer. Une fois clos, du livre on ne verra plus que la tranche, une mille-feuille prêt à s’effondrer dans la gueule d’une naine blanche ou d’une géante rouge.

Tout le monde en parle mais personne ne s’affole parce que les mots ont perdu de leur sens. Pour cette raison on s’appuie sur des chiffres, des repères que l’on ordonne à sa convenance.  Je fais donc  mes valises pour rendre-visite à mes pairs…et tout pourra recommencer.

15 décembre 2012

Mon cheval s'appelle Pascal

Depuis quelques semaines, j’entends parler de fin du monde et bon sang j’aimerai bien comprendre ce qu’il se passe ! Les médias relayent cette information tant et si bien qu’elle ne peut être sans fondement : au prix de la redevance j’ai le droit de ne pas être pris pour une buse…

Alors oui j’ai  survécu  au 12/12/2012. Pas mal de gens sont morts ce jours là je le sais, je ne suis pas à plaindre. Une telle occurence de douze avait de quoi effrayer et je dois bien avouer qu’à midi dix j’ai commencé à implorer la miséricorde de Dieu. Je l’ai supplié à genoux de m’accueillir dans son royaume, moi la brebis galeuse, le mécréant, qu’il  avait sûrement besoin de gars comme moi là-haut, des bosseurs, discrets, avenants, avec un sacré sens de la justice… Alors  que j’étais au plus mal, un bref tintement vint court-circuiter le bourdonnement dans mes oreilles, un tintement semblable à celui qui vient ponctuer la prose du curé lors de l’eucharistie. J’aurais pu interpréter  cela comme une réponse, une preuve évidente de ma rédemption prochaine.

Puis j’ai ouvert les yeux, il était midi et quart à ma montre. Je me suis levé en époussetant mon pantalon et me suis dirigé vers le micro-onde : mon hachis-Parmentier était prêt à être dégusté.

Fi de transsubstantiation : le corps de Bintje, le sang du bœuf rien de plus. A midi et demi  j’étais repu, tout pouvait recommencer.

3 décembre 2012

Ad libit'heaume, libit'home, libit'homme

Les habitudes sont pour les enfants une armure. De lourds cadres qui forcent la rigueur et forgent leur vigueur.

Les mouvements sont laborieux, peu amples mais il est possible de gagner quelques terres alentour. L’horizon est lui aussi restreint à travers le heaume, «  sweet home » des contingences familières.  Ce corpus d’habitudes constitue son habitus, il conditionne ses volitions et ses manières.

Les habitudes sont des couvertures moelleuses sous lesquelles se blottissent les vieillards.  Dans la chaleur molle et duveteuse ils apprécient de s’y envelopper, comme pour  sentir l’épaisseur qu’ils n’ont plus sur les os. Ou quand il fait si froid que par deux fois le glas sonne, ils retrouvent le cocon qui jadis les a chaudement bercé : illusoire mais nécessaire sécurité.

Parfois ils tirent la couverture sur leur bouche pour ne pas avoir à répondre de leur passé. Souvent, ils la tirent jusqu’à couvrir leurs yeux pour ne pas voir le changement, signe du temps, qui creuse inlassablement son lit en ces terres maudites.

Entre ces deux apex, les habitudes ne sont que de vieilles guenilles. A force d’être portées, lavées  elles nous déforment, nous vieillissent avant l’heure.  Elles s’affaissent, s’affalent,  ternissent à grands coups de centrale-vapeur, de formulaires, de budgets, d’échéances.

La sécurité routinière  s’installe d’elle-même, sans crier gare, elle se passe de prévention. On court au plus court mais on ne sait plus après quoi. Peut-être la chance ? Déchéance.

On pense au plus court, on ne fait plus l’amour, on s’invente une armure.

Et l’on choisit soi-même son heaume, « sweet home » des contingences ménagères.

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17 novembre 2012

Un blog, pour quoi faire?

Faire parler, faire écrire, faire penser,

M’étaler, faire ailleurs ce que d’autres ont déjà fait.

Dans la casse des mots démodés,

Démonter  le monde en pièces détachées,

Vidanger, Recycler, partager, catalyser,

 Analyser la matière des mots et les traces laissées.

Faire parler tous ceux qui  m’entendent,

Faire écrire quitte à ce que l’on me vilipende.

Faire penser que l’on a mieux à faire.

Faire l’affaire qui sait ? Peut-être faire esquisser

Un rictus chez une Vénus ou une Cassandre,

Un pas de danse à dionysos

Une lueur à bélénos.

Qu’importe, tout retourne à la cendre

Même les mots sans-papiers.

Je ne fais que passer.

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